-7- Visite au doyen de la famille Bonkoungou
Samedi 26 septembre, vers
7h30, Marcellin et Charles passent nous chercher en voiture, conduits par un
chauffeur. Nous chargeons nos affaires et partons en direction de la maison des
parents d'Asseta. Là nous attend une autre voiture. Vers 8h30, une fois tout le
monde réuni, les voitures démarrent. Viennent avec nous les amis, 2 frères et
une sœur d'Asseta. En revanche, les parents restent à la maison. Nous quittons
Ouagadougou mais après une quinzaine de kilomètre nous devons nous arrêter en
raison d'une crevaison sur l'un des véhicules. Heureusement le chauffeur à une
roue de secoure. Paradoxalement, mon entourage prend cet incident pour une
bonne nouvelle: "maintenant les génies ont eu se qu'il voulaient, le
reste du voyage va bien se passer". Après une petite demi-heure de réparation,
nous pouvons repartir. Nous arrivons à Kombissiri et faisons escale en ville
pour acheter des pains de glace pour rafraîchir les boissons que nous avons
apportées. Nous quittons ensuite la route goudronnée pour nous emprunter une
route de terre. Enfin, nous arrivons devant la cour du doyen. Deux oncles
d'Asseta entrent dans la cour afin de signaler notre arrivée. Nous attendons
quelques minutes, puis on nous apporte des chaises et des bancs; chacun prend
place. Après un quart d'heure, une chaise supplémentaire est apportée et placée
face à l'assemblée. Le grand père va arriver. Entouré de deux personnes, un
vieil homme avance lentement, en s'appuyant sur ses deux béquilles. Les deux
hommes l'aident à s'asseoir. Une calebasse contenant l'eau de bienvenue circule
dans l'assemblée (ici, c'est une eau parfumée avec le fruit du baobab, le pain
de singe).
Commencent alors les salutations. Le grand-père
appelle Asseta, la salue, lui fait des bénédictions et manifeste sa joie. Puis
c'est mon tour, nous nous saluons, là encore, des bénédictions. S’en suit une
conversation entre Marcellin et le grand-père. Marcellin explique le motif de
notre visite et résume les précédentes visites que nous avons effectuées chez
les grands-parents à Ouagadougou. Nous remettons quelques présents au grand père: la
traditionnelle calebasse de kola accompagnée d'une enveloppe, plus une caisse
de bière. La encore, le grand-père nous remercie et renouvelle ses bénédictions.
Je dois ensuite saluer les grand-mères restées dans la cour. Pendant ce temps
les boissons que nous avons apportées sont placées dans une bassine avec de
l'eau et de la glace. A mon retour, nous trinquons avec Coca et Fanta. Puis le
grand-père ouvre sa bière et fait servir les amateurs. Des femmes de la cour
nous apportent ensuite un plat de riz avec une soupe de poulet. En tant que
tel, la réunion est terminée. Le reste de la rencontre laisse au grand-père le
temps d'évoquer quelques souvenirs et anecdotes. Il nous montre le vélo qu'il a
acheté en 1939 pour la somme de 700 francs, nous explique comment il
l'utilisait pour parader lors du 14 juillet, alors que dans le village, les
plus aisée circulaient avec leur "catacata" (onomatopée relative au
pas de l'âne). Avant la fin de la rencontre, le grand-père m'offre un poulet et
renouvelle les bénédictions à notre encontre. Après les dernières salutations,
nous regagnons les véhicules pour repartir à Ouaga, ou la journée doit
s'achever par un repas avec nos amis et connaissances.