Burkina, va !

3/ LES DEMARCHES

a/ Premier rendez-vous avec le papa d'Asseta.

Dimanche soir (30/08), Marcellin et moi nous nous rendons chez les parents d'Asseta pour le saluer et lui demander la route. Demander la route, n'est pas vraiment affaire d'itinéraire mais plutôt affaire de consentement, d'encouragements, de bénédictions, de conseils. Nous arrivons chez monsieur Bonkoungou tout juste après son départ pour la prière. Nous prenons patience en attendant son retour. Lorsqu'il revient, après les salutations d'usage, Marcellin explique le motif de notre visite (le tout se passe en langue Mossi, je n'ai donc accès qu'au traductions qui me seront données ensuite). S'en suit un long monologue du papa d'Asseta au cours duquel il exprime la joie avec laquelle il accueille la nouvelle, lui explique qu'il a lui-même déjà consulté les vieux de son village. En tant normal, nous devrions nous rendre à Kombissiri (village du papa d'Asseta à 40 Km de Ouagadougou) afin de nous présenter et de demander la route. Dans notre cas, pour ne pas compliquer les choses, les vieux de Kombissiri nous épargnent la visite préparatoire, en délégant la responsabilité au papa d'Asseta. Ce n'est qu'une fois les fiançailles effectuées que nous iront saluer le grand père d'Asseta au village. A priori, deux éléments peuvent justifier ce traitement de faveur:

_ le fait que je sois étranger, que mon temps est limité et que les membres réels de ma famille ne soient pas ici.

_ Le fait que dans le cas précis d'Asseta, si ses fiançailles doivent préalablement être soumises à l'autorisation de la lignée paternelle, elles dépendent en dernier ressort de sa lignée maternelle. En effet, Asseta étant la première fille de sa famille, son mariage dépend de la famille de sa mère et non de celle de son père.

Monsieur Bonkoungou nous donne ensuite rendez vous pour le mardi soir afin de nous accompagner chez ceux qui nous indiqueront le protocole.