-5- Présentations avec la famille paternelle

c/ Présentations avec la famille paternelle.

 

     Suite aux présentations avec la famille maternelle, monsieur Bonkoungou nous explique que nous devons également saluer ses oncles, c'est à dire les grands parents paternels d'Asseta. Après cela, nous devrons nous rendre au village du papa pour saluer le doyen de la famille et achever toutes les démarches. Le rendez-vous avec les oncles est fixé pour le dimanche 13 septembre 8h00.

     Le jour convenu, Marcellin, Charles et moi allons chez monsieur Bonkoungou. Là nous rejoignent deux frères du papa et un de ses amis. Après avoir résolu un problème de place nous prenons la route. Le trajet n'est pas évident car le rendez-vous est fixé dans une maison éloignée de la ville reliée par des chemin sinueux et embourbés. Lorsque nous arrivons, un autre aîné de la famille Bonkoungou nous attend. La réunion se déroule donc à sept. Marcellin, Charles et moi d'un côté, les grands parents en arc face à nous.

     Monsieur Bonkoungou souhaitant réduire les coutumes au plus simple, la rencontre est de courte très courte durée et à peu près semblable à la présentation effectuée dans la famille maternelle. Quelques détails varient cependant. En effet, la main d'Asseta ayant déjà été accordée, nous ne venons pas la demander mais informer de l'accord passé avec la famille maternelle et demander une approbation et une confirmation de l'accord. La kola et l'enveloppe sont remises dès le début de la réunion. Les vieux me font part de leur approbation et de la joie que suscite la nouvelle. Pour ma part, je les remercie pour la confiance qu'ils m'accordent et les rassure sur notre volonté de maintenir des liens avec le Burkina. Les vieux font part de leurs encouragements et de leurs bénédictions. Pas d'applaudissement puisqu'il n'y a pas eu de réelle prise de décision mais seulement confirmation.

      La réunion s'achève et nous devons  profiter de la présence de frères plus âgés que le papa d'Asseta pour nous informer sur la suite du protocole. En effet, comme je l'expliquait plus tôt, par crainte de dépenses excessives, le papa d'Asseta voudrait réduire nos démarches au « minimum socialement acceptable », c'est-à-dire se limiter aux présentations et reporter les fiançailles effectives a plus tard (un plus tard qui peut attendre plusieurs années). De ce fait, il reste très évasif lorsque nous lui demandons quelles sont les démarches à accomplir pour achever toutes les coutumes. En présence de ses frères plus âgés, ce n'est plus à lui de nous répondre mais au frère  aîné. Lorsque nous posons la question de la suite du protocole, la réponse du frère aînée est claire et diffère de celle du papa. Le doyen de la famille qui vit à Kombissiri a délégué l'autorisation du mariage à ses frères de Ouagadougou, cependant, pour la suite a donner à nos démarches, la main ayant été accordée et l'accord ayant été confirmé, c'est le doyen lui-même qui est le seul habilité à décider des éventuelles démarches complémentaire a effectuer.

Ainsi s'achève la rencontre, chacun repartant dans sa direction.



25/09/2009
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